Jacques Charlier
Ses premières expositions du début des années soixante s’orientent rapidement vers des mises en scène d’objets désuets récoltés sur les brocantes, dans lesquelles interviennent souvent des photographies. En 1963, il commence une collection de photos professionnelles, avec la complicité d’André Bertrand, avec qui il travaille au Service Technique Provincial de Liège (1957/1977). La proposition d’exposition de ces photos dans les galeries ne rencontrera aucun succès. A l’époque il ne les envisage qu’en réaction au pop art et au nouveau réalisme. Il réalise ensuite des agrandissements photographiques transparentes installés dans ces caissons lumineux, puis collés sur panneaux. Il les détruira ainsi que les collages antérieurs.
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En 1970, par l’entremise de Broodthaers, il fait connaissance de Spillemaeckers qui vient d’ouvrir une galerie. Celui-ci organise la première exposition des photo professionnelles du STP. Durant les années septante plusieurs activités vont se chevaucher. Des documents du STP vont continuer leur cheminement poussés par l’avènement de l’art minimal et conceptuel. C’est aussi l’époque des photos de vernissages, des romans photos, des dessins humoristique, des expériences musicales.
Sergio Bonati, Dans: Uitnodiging/ Nieuwsperiodiek, Jacques Charlier – Des années soixante aux années nonante, 4e années, nr. 17, novembre 1994, p. 5