Marthe Wéry
Au milieu des années 90, Marthe Wéry développe de "nouvelles manières" de peindre, afin d’exploiter les potentialités de la surface du tableau ; à une période radicale succède ainsi une période plus colorée, mais toujours rigoureuse, où s’expriment différemment certaines préoccupations plus anciennes (architecture, luminosité, etc.). C’est le cas de la série ouverte Calais, commencée en 1995 et arrêtée au décès de l’artiste, faite d’une vaste installation de panneaux de MDF, couverts d’un bleu ciel, allant d’un bleu-gris sombre à un bleu-blanc d’une grande fraîcheur, qu’il est possible de reconfigurer en fonction de l’espace d’exposition. L’ensemble est ce que l’on appelle aujourd’hui un « media variable », c’est-à-dire une sorte de partition plastique (au sens musical du terme) qui doit être réinterprétée à chaque présentation. Comme toute interprétation musicale, la présentation fait l’objet d’une appréciation distincte de l’œuvre.