SUPERDEMOCRATIE

Giambattista Tiepolo est considéré comme le dernier peintre vénitien du Rococo. Il a inondé l’aristocratie avec des peintures de haute qualité dans des couleurs vives. Dans un cadre théâtral grandiose, il décorait, à la demande, les églises et les palais du clergé et de la noblesse. Mais quand on regarde au-delà du style virtuose de la peinture, on voit à quel point Tiepolo pouvait être perspicace, ironique et moqueur pour ses patrons. Un élément de l’œuvre qui est bien reconnaissable dans les séries « Capricci » et « Scherzi di fantasia » présentes dans l’exposition. Ces gravures éclatent d’ironie sur nous ici transmises par des créature théâtrales particulières. Dans les cinq œuvres du série « The Pink Spy » de Narcisse Tordoir, l’artiste a pris une composition théâtrale similaire comme point de départ. La mise en scène soulève également des questions ici, il y a une sorte de sacralité, où les scènes de Tiepolo éclatent avec la frivolité et les ornements somptueux. Les personnages sont silencieux et attentif au milieu des débris, des pagailles, des rayures et des taches du studio d’enregistrement, mais aussi des restes de plus tard lors de l’édition et le montage de cet image. Avec ces vestiges qui sont appliqués plus tard, Tordoir confronte le spectateur qui doit d'abord faire face à une image physiquement plate, plutôt qu'une image comme une reproduction de la réalité. Avec ces actions et opérations, Narcisse Tordoir mystifie encore plus les grands tableaux parce que les grandes histoires ne viennent pas. Un langage visuel pré-surréaliste est créé dans lequel le contexte est enlevé.