SUPERDEMOCRATIE - Le Sénat des Choses


Avec l’exposition SUPERDEMOCRATIE, trois institutions culturelles nouent un dialogue, en octobre prochain, avec le Sénat belge. BOZAR à Bruxelles, le BPS22 à Charleroi et le M HKA à Anvers ajoutent une dimension culturelle aux questionnements actuels du Sénat.

1.10.2017 - 31.10.2017

Ria Pacquée

image: (c) M HKA, Verzameling Jan Meersman
Have you accepted that whatever seems to be is not, and that that which seems not to be is?, 1991
Photographie

Le projet Madame visiting the National Garden Festival hoping to see the Princess était une commande pour l’exposition internationale d’arts plastiques innovants Edge 90, qui s’est tenue en 1990 à Newcastle upon Tyne (Royaume-Uni) et ensuite à Glasgow et à Londres. Edge 90 était la seconde édition d’une série d’expositions bisannuelles organisées par Edge Biennale Trust, qui commandait de nouveaux projets à des artistes réalisant des installations, des performances, des sculptures, des diffusions dans les médias et des vidéos. Ce projet a eu lieu à la City à Londres – aux alentours de ses plus grandes institutions financières – en novembre 1990. Dans les deux projets, Ria Pacqué était déguisée et a infiltré des situations de la vie réelle. À sa demande, un photographe l’a discrètement suivie et a pris des photos de ses expériences. It, le personnage qu’elle a créé pour ce projet, faisait alors sa première apparition. « […] À Londres, j’ai voulu faire un projet qui était une sorte de pèlerinage, non pas dans un lieu comme Lourdes, mais dans une partie de la ville où les gens se croisent les uns les autres dans la précipitation, effectuant leurs courses ou se rendant au travail. J’ai longtemps réfléchi au personnage pour le projet. Il fallait que ce soit une personne qui puisse être aussi facilement un homme ou une femme – en fait, un personnage neutre. Un personnage hors sérail, avec certaines obsessions étranges, une créature solitaire, en conflit avec un monde qu’il ou elle ne peut pas comprendre. Quand on le voit pour la première fois tenir sa pancarte, on croit qu’il fait partie d’une secte, mais ce n’est pas le cas. Sa pancarte est un message sans message – un texte pseudo-philosophique –, comme tant de choses sont “pseudo”. Les deux personnages (“Madame” et “It”) sont un jeu entre le réel et l’irréel. Je tente de percer la réalité, la rue, le kitsch et les gens en tant que décor. Les deux personnages sont à la fois moi et le monde. »